L’été commence bien avec deux, non, trois! publications de science-fiction laframboisiennes. Trois histoires à vous mettre sous la dent pour les vacances!
Faites un voeu… mais c’est dangereux en science-fiction!
Quelle est la chose que vous désirez le plus au monde, quel rêve occupe vos pensées? À bord du Ver, les habitants rêvent de trouver un monde habitable. Car, dans ce vaisseau fait de milliers de « boîtes de conserves », tout le monde travaille dur…
La plus récente de mes histoires sort en août dans le numéro d’été de Solaris: «Un vœu sur l’araignée». Voici en primeur la couverture du numéro 207 de Solaris, la plus ancienne de revue de science-fiction francophone au monde.
Oui, le titre suggère une nouvelle de fantasy, mais ce n’est mais pas tout à fait le cas… De la science croustillante enrobe la situation déchirante d’un vaisseau-génération en quête d’une planète habitable, mais sans pathos excessif.
On suit une jeune fille qui n’a jamais vu d’autres horizons que celui, courbe, de sa « conserve ». La vie y est difficile et les objets sans cesse recyclés gagnent des couleurs délavées. Pour les jeunes, l’araignée des Itinérants, une race extra-terrestre recueillie en route, représente un défi qui, malgré les risques, les sort de leur quotidien terne.
La version anglaise de cette nouvelle recherche, tout comme le Ver, un foyer accueillant!
Sur une échelle de un à dix…
À peine a-t-on fini d’utiliser un service, d’acheter un produit sur un site ou en magasin, ou même de visiter un site, volà qu’apparait dans notre courriel cette gentille demande de compléter un sondage de satisfaction qui ne prendra que « quelques minutes » . Et quand le téléphone sonne, ET qu’il ne s’agit pas d’un télémarketeur, c’est une gentille personne qui vous invite à répondre à « quelques questions ». La dernière fois, cela avait occupé 25 minutes de mon temps.
« Sur une échelle de un à dix, un signifiant le plus basse note et 10 signifiant la plus haute satisfaction… »
Et à CHAQUE question, cette périphrase mangeait un bon dix secondes! Le pire, c’est que, quand je demandais au questionneur « combien de temps encore? Il répondait: « ça dépend de vos réponses ». J’avais beau déborder de bonne volonté, mais j’ai fini par raccrocher.
Quant aux appels suivants, dès que le bout d’un questionnaire, je demande combien ça durera, et si c’est moins de deux minutes, ça va. (Rares sont les sondages de moins de deux minutes!) Si la personne ne peux me donner une réponse plus précise que « quelques minutes » je réponds que j’accepte, à condition d’être rémunérée pour ce faire! Maintenant, imaginez la technologie qui évolue pour ces sondages…
Si vous détestez les sondages, ET que vous aimez les voyages tous frais inclus dans des lieux paradisiaques (sauf pour leurs habitants!), vous adorerez les réponses de « Sondage de satisfaction »! La nouvelle était sortie dans le numéro 50 de Brins d’éternité. Ce numéro anniversaire a été lancé lors du dernier congrès Boréal. La forme de l’histoire est assez spéciale… et dégoulinante d’humour grinçant!
Le réchauffement climatique, un trope de la science-fiction moderne
À Toronto (et tout l’est du Canada), nous sortons d’une période de canicule qui a causé plus de 40 morts au Québec et 34 en Ontario.
Du côté anglophone: Ice Monarch, ma nouvelle de science-fiction dystopique, vient de sortir sur le site du magazine SF Abyss&Apex. La nouvelle devait sortir en 2019, j’avais signé le contrat en août 2017 (c’est tout dire!) Je me suis donc armée de patience… Finalement, un imprévu a créé une petite place pour cette histoire de papillon monarque… cyborg! Il a fallu opérer les corrections et les « edits » en deux jours.
Les fans adepte de ce blogue se souviendront qu’il s’agit de la version anglaise de Monarque des glaces, ma nouvelle publiée d’abord dans Solaris 175. En plus de gagner le prix Solaris 2010, cette nouvelle a été reprise en 2012 dans Galaxies 18 (Spécial Réchauffement), gagnante du prix du Jury. Cette nouvelle a ensuite été traduite en russe et publiée dans Supernovia.
Je dis « version », car il y a quelques années, j’avais consulté un auteur anglophone qui avait eu la main lourde sur les modifications apportées. En conséquence, j’ai fini par retourner à ma première version et n’ai gardé que quelques unes des suggestions. Si vous êtes un-e auteure en herbes, faites confiance à votre voix, malgré les petites imperfections. Vous avez besoin d’un ou deux « premiers lecteurs ». Leur job consiste à vous dire si votre histoire les accroche ou pas. PAS de la réécrire au complet!
Le battement de l’aile d’un papillon peut-il changer le monde?
Mon amour de la nature et ma formation de géographe m’ont portée vers cette histoire de science-fiction sur le thème du réchauffement climatique. (Avant de me dire qu’il n’y a pas de problème, voir cette BD, et cet article plus fouillé sur la question).
Il va sans dire que l’écologiste que je demeure adore l’impressionante migration des papillons monarques. Alors, imaginez un humain transformé en immense papillon qui erre dans le ciel au-dessus de paysage dévastés. Pour se ravitailler, le papillon doit documenter la misère des survivants pour les seigneurs des pôles. Le genre appartient à la science-fiction dystopique, mais qui conserve un petite rayon d’espoir.
Qui a dit que le battement de l’aile d’un papillon pouvait entraîner des conséquences impressionnantes? Sans doute faudra-t-il additionner tous nos petits battements d’ailes pour produire un résultat viable.
En attendant, vous pouvez découvrir gratuitement Ice Monarch sur le site du magazine en ligne Abyss&Apex, qui mérite votre appui!