Lièvre ou tortue?
Ce vieux débat littéraire: écrire vite, ou mûrir lentement ses mots?
De retour de ma session d’écriture intensive à Las Vegas avec Kristine Kathryn Rusch. Résultat, trois nouveaux textes de SF, dont deux écrits sur place! On écrit beaucoup, pas seulement des nouvelles, mais des exercices aussi.
Chose la plus surprenante, le texte que j’ai pris deux semaines à pondre (et ce fut plaisant!) avait plusieurs défauts à réviser. Par contre, les deux trucs plus courts, terminés de peine et de misère au milieu de la nuit (3h30 et 2h20 AM) alors que j’étais dans un état légèrement zombifié, n’ont eu que quelques petites fautes d’usage ou typos, et un commentaire: « Mail it! » Ce qui veut dire, envoyer en soumission à des magazines. Ce qui fut fait au retour, fin janvier.
Sur le coup, j’ai répondu (en anglais), « mais c’t’un texte pourri que j’ai écrit en zombie! »
Et là j’ai appris une grande vérité des écrivains pros: la qualité d’une histoire n’a pas de rapport direct avec les conditions dans lesquelles elle a été produite. Combien de textes ai-je polis et re-polis, qui collectionnent les refus. Et la plupart de mes textes acceptés ont été écrits assez rapidement, l’un d’eux en un seul jour. Incroyable, mais vérifié.
Bien sûr, je fais trois p’tits tours sur mon texte avant de l’envoyer en soumission: pour vérifier si mon flux d’informations coule bien (une de mes grosses faiblesses, remarquée par Krisitine K. Rusch et Élisabeth Vonarburg sur des textes différents) et bien entendu, fignoler l’orpthographe/syntaxe/grammaire. On n’arrête jamais de s’améliorer.
Cette année, j’ai augmenté mes objectifs d’écriture, tant romans que nouvelles. Je tape moins vite, mais je passe plus de temps à écrire.