Condor Cliff

A Lady Byrd Adventure

Trapped in the most beautiful place on Earth... What a fearless birder to do?

A short and spirited story introducing the energetic Lady Byrd, written by Michèle Laframboise, multi-award winner author and amateur ornithologist.

Fun, danger and birds!

Parution :
Maison d’édition : Echofictions
Genres :
Étiquettes :

978-1-988339-02-3 epub

978-1-988339-08-5 paperback

published 2017 by Echofictions

5 x 8 in

9.95 cdn paperback

2.99 ebook

 

Chicks & Chickadees

A fearless Lady Byrd Adventure

Virtue is a white robe only women get to wear…

Equipped with her Sibley Guide, explorer hat and trusty binoculars, Amanda Byrd tracks the most elusive winged species, solving some problems along the way.

Everything in this bird tour has gone awry: Lady Byrd wakes up too late because the tour guide forgot to arrange the calls. In a foul mood, she has to get to the site herself.

Then, her path crosses that of a pregnant birder stuck in the throes of an abusive relationship, and cornered into a hard choice only women faced. What can an expert birder do to lift this fog of sadness?

A spirited and hopeful story with the energetic Lady Byrd !

With either words or pictures, Michèle gently draws readers inside haunting universes inhabited by memorable characters.

Parution :
Maison d’édition : Echofictions
Genres :
Étiquettes :
Extrait :

1

See meeee!

The fluted call woke me from my heavy sleep. That chant was as familiar as my living room couch, coming from the tiny throat of a black-capped chickadee. The rest of the year, that small quick bird emitted a short chip, or a gleeful nasal, ha-han-han-haan, more reminiscent of a duck quack. They were the life of the party in any forest; hanging a lump of fat in a net is a sure way to invite them to any backyard.

But, as the snow melted, the perky chickadees’ thoughts turned away from food. They started singing that soft whistle.

See meee!

The bird was enjoying the morning; I wasn’t. At all.

A budding headache reminded me how foolish I had been to accept that glass of wine yesterday evening, even the light white brand that complemented the meal served at the hotel hosting our birding group. One blond lady was endlessly raving about her 150 mm cam, but I lost most of her words.

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I pushed off the big fluffy down hotel coverlet from the bed, striking with my feet like I would a nighttime aggressor.

(I am lucky to never have experienced the event, but my niece had.)

(She did OK and sent the stupid horny student to the hospital. Nevertheless, I take extra precautions.)

I balanced myself to sit on the edge of the bed, my feet hanging inches from the floor. Extra-high hotel bed. A tingling feeling of something wrong nagged at me. Not the headache.

Then my eyes fell on the digital clock on the lacquered nightstand.

Ten past six. AM.

Holy Moly!

I was supposed to get up at five-thirty, eat a small collation and board the minibus that would take me and a dozen others to a secluded spot where a famed warbler had been last observed.

That warbler was that kind of elusive brownish bird, easier to hear than see. Its off-key colors made them the opposite of the chickadees: not only difficult to see, but a challenge at identifying.

Birders woke very early to get to the field at dawn. I winced. By now, the tour bus would have left with the rest of the group.

On my precedent birding tours, the organizers usually managed the morning calls so everyone was woken around the same hour, generally 5h00 or 5h30 AM.

I hadn’t met the Sully Bird Tours manager yet, only the athletic brown-haired girl, a Lucy Something (I should have remembered her name but the flight had left me slightly zombified) who greeted me at the airport and lifted my bags without breaking stride. She had driven me to this three-star hotel, where I later met the birding party, but the Sully of Sully’s tour had been apparently busy elsewhere.

If the manager was around her age, maybe he had left a Facebook message, Twitter notification or I don’t-know-what-tech alert to the tour members, not thinking that some tour members could be old enough to be his mother. Or grand mother, if he was that young.

I felt a surge of wrath towards this Ronald Sully. A competent birding tour manager would have made sure all members were up and seated before taking off.  Especially when said members had paid north of one thousand dollars for one week-end, all-inclusive package.

See-mee!

The love call tempered my disappointment. A chickadee’s spring mating call was a soft flute, not migraine-inducing at all. Maybe Ron Sully had called my room number, and I had been sleeping too soundly to be roused?

I checked the hotel phone.

No blinking red light. So no calls. I thought fast.

If I skipped breakfast and toothbrushing, I had a thin chance to catch the 6h30 AM hotel shuttle and get to the Park entrance in time. Normally, I would have called a taxi, but the town abutting the gigantic park didn’t have a lot of those, and no way at my age would I adopt the Uber application my tech-savvy nephew was raving about.

My hands went to my night gown, holding my full bladder.

To the bath-cave, my numb brain ordered.

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Mature public

978-1-988339-81-8 paperback
978-1-988339-80-1 ebook

9.95 CDN paperback

 

Anges et mésanges

Une aventure de l'intrépide Lady Byrd

Cover of the chapbook
Partie de Lady Byrd séries :

La vertu est une robe blanche salissante que seules les femmes doivent porter

Équipée de son guide Sibley, de son chapeau d'exploratrice et de ses fidèles jumelles, Amanda Byrd poursuit les espèces ailées les plus insaisissables, aidant parfois une âme en peine.

Tout dans cette excursion a mal tourné: Lady Byrd se réveille trop tard, car le guide a oublié d'organiser les appels du matin. De mauvaise humeur, elle doit se rendre sur le site elle-même. Son chemin croise celui d'une néophyte coincée dans une relation abusive, acculée à un choix odieux auquel seules les femmes sont confrontées.

Que peut faire une ornithologue experte pour dissiper ce brouillard de tristesse?

Une histoire pleine d'espoir avec l'énergique Lady Byrd!

 

Parution :
Maison d’édition : Echofictions
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Extrait :

1

See meeee!

L'appel flûté me tira d’un sommeil de plomb. Ces notes célestes produites par la gorge minuscule d'une mésange à tête noire m’étaient aussi familières que le canapé de mon salon. Le reste de l'année, ce petit oiseau furtif émettait un léger cloc, ou un ricanement nasillard, un ha-han-han-haan qui évoquait un couinement de canard.

Ces oiseaux animaient l’ambiance de n’importe quelle forêt hivernale; accrochez un morceau de graisse dans un filet et vous verrez surgir un petit groupe d’anges batailleurs dans votre cour arrière.

Mais, tandis que la neige fondait, les pensées des mésanges, comme celles des humains, délaissaient la nourriture pour se tourner vers les choses de l’amour. Et ce doux sifflement montait de partout.

See-mee!

Cette matinée ensoleillée rendait la mésange heureuse.

Pas moi. Pas du tout.

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Un mal de tête lancinant me rappelait à quel point j'avais été stupide d'accepter ce verre de vin hier soir, un petit blanc léger qui complétait le repas servi à l'hôtel à notre groupe d'observateurs d’oiseaux. Une femme blonde ne tarissait pas d'éloges sur sa caméra de 150 mm, mais la plupart de ses mots se perdirent quelque part en route vers mon cerveau.

Je repoussai des pieds mes draps et la grande couette en duvet de l'hôtel, avec violence, comme je le ferais avec un agresseur nocturne.

(J'avais de la chance de ne jamais avoir vécu l'événement, mais c’était arrivé à ma nièce.)

(Elle s’était bien débrouillée contre le stupide étudiant excité, qui avait abouti à l'hôpital. Néanmoins, je prenais des précautions supplémentaires.)

Je roulai de côté pour m'asseoir sur le bord du lit, mes pieds suspendus à quelques centimètres du sol. Lit d'hôtel extra-hauteur. Une impression de quelque chose qui n'allait pas me grattait l’esprit. Ce n’était pas le mal de tête.

Puis je vis les chiffres sur l'horloge numérique de la table de chevet laquée.

Six heures dix. Du matin.

Misère et fiente de moineau!

Ce matin, j’aurais dû me lever à 5 h 30, manger une petite collation et monter à bord du minibus qui me conduirait, avec une douzaine d'autres, dans un endroit isolé où une rare paruline avait été observée pour la dernière fois.

Cette fauvette était ce genre d'oiseau brunâtre insaisissable, plus facile à entendre qu'à voir. Ses couleurs décalées en faisaient tout le contraire des mésanges à tête noire: non seulement difficile à voir, mais tout un défi à identifier.

Les ornithologues se levaient toujours très tôt pour être sur le terrain à l'aube. Je grimaçai. En ce moment, le bus de tournée devait avoir quitté l’hôtel, avec le reste de mon groupe.

Lors de mes autres visites d'observation des oiseaux, les organisateurs réveillaient tout le monde à la même heure, généralement 5h00 ou 5h30.

Je n'avais pas encore rencontré le directeur de Sully Bird Tours, seulement une grande fille athlétique aux cheveux bruns, une Lucy Machin qui m'avait accueillie à l'aéroport et soulevé mes bagages sans même ralentir. (J'aurais dû me souvenir de son nom, mais le vol m'avait un peu zombifiée).

Lucy m’avait conduite dans cet hôtel trois étoiles, où je fis connaissance avec les autres membres du groupe au souper, mais le monsieur Sully de Sully Tours avait été apparemment retenu ailleurs.

S’il était de la génération de Lucy, peut-être avait-il laissé un message Facebook, une notification Twitter ou une alerte avec je ne sais quelle technologie, sans penser que certaines personnes du groupe étaient assez vieilles pour être sa mère. (Ou même sa grand-mère, s'il était vraiment jeune.)

Une vague de colère me secoua contre ce Ronald Sully. Un responsable de tournée d'observation compétent se serait assuré que tous les membres étaient debout et assis dans l’autobus avant de démarrer. Surtout que lesdits membres avaient déboursé au-dessus de mille dollars pour ce forfait tout compris d'un week-end.

See-meee!

L'appel du le mésange tempéra ma déception. Le cri d’accouplement printanier était une flûte douce, apaisant pour ma migraine. Peut-être que Ron Sully avait-il appelé mon numéro de chambre, et que je dormais trop profondément pour être réveillée?

Je vérifiai le téléphone près du radio-réveil.

Pas de lumière rouge clignotante. Donc pas d'appels.

Si je sautais le petit-déjeuner et le brossage des dents, j'avais une mince chance d’attraper la navette de l'hôtel de 6h30 et d'arriver à l'entrée du parc à temps. Normalement, j'aurais appelé un taxi, mais la petite ville jouxtant le gigantesque parc n'en avait pas beaucoup et, à mon âge, il n’Était pas question que j'adopte l'application Uber dont raffolait mon neveu technophile.

Mes mains descendirent sur ma chemise de nuit, rencontrant ma vessie pleine.

À la bath-cave, ordonna mon cerveau engourdi.

#

 

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Informations

livre court, 72 p.

couverture souple

Femmes contemporaines / Humoristique / Littérature et fiction | Femmes d'aujourd'hui

héroïne mature / ornithologie amateur / observation des oiseaux / héroïne mature / protagoniste mature / romance / héroïne âgée / amitié / grossesse inattendue / relation abusive / espoir

 

Café et Chocolat

Récit

Une couverture avec deux chevaux

L’histoire de deux chevaux, aperçus d’un train passant à grande vitesse.

Lors d’un voyage en train, une écrivaine observe deux chevaux bruns broutant dans une petit espace, rempli de pièces d’automobiles. Le bonheur se trouverait-il dans une cour à “scrappe”? Elle les revoit l’année suivante au cours du même trajet. Et l’année d’après…

Elle ignore tout de ces bêtes qu’elle ne voit que quelques secondes en tout, mais elle s’y attache, les baptisant Café et Chocolat. Ces chevaux sont-ils négligés ou aimés? Cette petite cour à scrappe est-elle le dernier refuge pour leur éviter de finir à la boucherie?

Ce court texte est suivi d’une section listant des sites de secours aux chevaux, avec des croquis en noir et blanc réalisés par l’auteure.

Parution :
Maison d’édition : Echofictions
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Extrait :

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Infos utiles

Collection Echos
1400 mots + annexe illustrée de sites de secours aux chevaux négligés/maltraités
Prix: 1/3 tasse de café

978-1-988339-03-0 (ePub)
978-1-988339-04-7 (Mobi)
978-1-988339-10-8 (Smashwords)

5 Histoires chocolatées pour les fêtes

Pour se réchauffer le coeur !

5 Histoires chocolatées pour les fêtes
Partie de Formidables séries :

Compassion et courage! 

Quand les jours se font courts, on cherche le réconfort d'un bon livre, avec un chocolat chaud. Ces cinq histoires parlent d'épreuves et de nouveaux départs, et comment l'amitié ou même l'amour peuvent s'épanouir dans les pires conditions, tant qu'on ne perd pas espoir en l'avenir.

Plongez dans cinq contes de compassion et de courage, de merveilles et de douceurs, écrits par l'auteure Michèle Laframboise, à déguster avec une bonne tasse de chocolat chaud!

Parution :
Maison d’édition : Echofictions
Genres :
Étiquettes :
Extrait :

Un sapin ce soir?

La bonne senteur de gomme de sapin éveilla en Minka le doux souvenir des veilles de Noël dans sa lointaine Pologne. Elle y ajouta en esprit l’odeur de biscuits au gingembre fraîchement sortis du four, le goût des crêpes de patates nappées de crème sure, la douceur sucrée des craquelins de sésame et des gâteaux des anges. La nuit froide de décembre assiégeait son manteau de laine et ses épais collants de polyester. Elle se prit à rêver à une généreuse tasse de chocolat chaud saupoudré de cannelle que sa grande mère Gizela préparait, quand ses frères et elle revenaient d’une féroce bataille de boules de neige.

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Minka referma son manteau d’un zip de fermeture éclair et enfonça sur sa tête sa tuque bleue des Maple Leaves de Toronto. Elle se demanda comment Judy arrivait à ne pas se transformer en popsicle. Sa fille de quinze ans portait une veste de cuir chic à la mode, avec des jeans artistiquement déchirés qui auraient mieux convenu à une belle journée d’automne.

Minka, elle, sentait le baiser froid déposé par le lac Ontario, dont les eaux libres de glace voisinaient le Marché Lawrence. Judy disparut entre les allées du marché avec sa liste pour le repas de Noël, un repas que Minka prendrait trois jours à préparer. Judy avait protesté (Maman, à quoi bon tous ces efforts? Il n’y a que nous deux maintenant !), mais Minka savait que sa fille, en réalité, n’appréciait pas l’idée de choisir un arbre de Noël coupé.

Autour d’elle, des rangées de petits arbres ligotés dans des filets de pêche, les aiguilles dépassant des mailles comme des mains suppliantes, étaient appuyés contre les murs et des rampes qui maximisaient la surface de vente. Les gens préféraient de loin la forme iconique du sapin de Douglas (qui n’était pas vraiment un sapin, et qui pouvait atteindre cent mètres si on ne le coupait pas) aux branches piquantes d’aiguilles courtes et drues.

Elle passa près des sapins baumiers, un conifère discipliné avec des divisions mathématiques, leurs branches faciles à caresser sans se faire piquer. Sa main effleura les filets enrobant d’autres prisonniers, recevant les pointes dures des aiguilles d’épinette bleue et la douce caresse des longues aiguilles de pin blanc. Elle aurait préféré de loin prendre un pin blanc, mais leurs branches élancées ne pouvaient supporter des décorations trop lourdes.

Comme Gilbert avait aimé ce moment de l’année ! Celui de choisir un arbre, un sapin baumier, et ensuite de le décorer avec la petite Judy qui bondissait partout dans le salon, demandant quand le père Noël allait apporter ses cadeaux. Son mari lui manquait au point que ça lui faisait mal.

Un homme si doux, trop jeune pour mourir. Son estomac vide se tordit au souvenir.

Son cher Gilbert était mort isolé dans une chambre d’hôpital, entouré de respirateurs et de travailleurs surchargés, tous enrobés et masqués pour se préserver du virus qui l’avait terrassé. La main gantée d’un technicien serrait celle inerte de Gilbert, tandis que son autre main devait tenir un téléphone, pour transmettre les derniers vœux de sa femme et de sa fille éplorées. Le mari de Minka n’avait probablement jamais entendu leurs déclarations d’amour, car il avait déjà sombré dans un coma.

Le baiser froid du lac s’infiltra sous son manteau et la fit frissonner.

— Vous avez froid? demanda une voix avec un accent du sud. Allez au coin gauche, là-bas, il y a moins de vent.

Elle n’aurait normalement pas réagi à un homme, mais la note d’attention sincère dans la question la fit se retourner.

L’homme qui avait parlé transportait une immense épinette enveloppée vers le stationnement, mais il s’était arrêté, l’arbre sur son épaule. Comme les adolescents qui travaillaient dans cet espace de vente, il portait des jeans délavés et une blouse à carreaux. Un bandeau rouge foncé retenait ses cheveux, noirs comme ses yeux d’obsidienne. Ses mains à demi cachées par les aiguilles débordant du filet étaient nues, en dépit de la température.

À la lumière des lampadaires, Minka décela des fils blancs courant à travers les cheveux noirs. Des plis autour de la bouche et des yeux de du travailleur confirmaient un âge adulte. Son teint, de la même couleur qu’un pain d’épices, suggérait son appartenance à une des Premières Nations, mais l’illusion s’arrêtait là car il avait un accent espagnol.

Minka acquiesça de la tête, trop gênée pour répondre.

Plus d’une année s’était écoulée depuis la mort de Gilbert, mais elle ne s’était pas encore habituée à ce célibat. Elle n’aimait pas sortir, et préférait déléguer sa fille pour presque toutes ses courses, ce que Judy n’appréciait pas. Comme maintenant, elle prenait tout son temps pour acheter les légumes frais et la laitue pour leur repas de Noël.

Minka se dirigea vers le coin sur des jambes raides, rêvant d’une tasse de chocolat chaud à la cannelle. Elle pourrait en commander une au Tim Horton d’à côté, mais le goût ne serait pas le même. Et puis, Judy ferait toute une tempête en voyant son verre de papier plastifié, qui ne pouvait être recyclé. Sa fille avait atteint cet âge où l’on recherchait et pourfendait les injustices, ce qui ne manquait pas.

La jeune fille rageait constamment après quelque chose tandis que Minka, elle, était alourdie de trop de batailles perdues et engourdie par son deuil. Évidemment, Judy prenait pour de l’indifférence le manque d’énergie de sa mère envers les nobles causes qu’elle défendait.

Minka regarda autour d’elle, souhaitant que sa fille achève ses emplettes. Elle soupçonnait Judy de prolonger son séjour dans la section chauffée du marché, deux étages de boutiques de vêtements, au lieu d’attendre dans le froid. C’était la première visite de sa fille à ce marché, mais Minka se souvenait de tout le bon temps à fouiller les étals avec Gilbert, baignés dans la magie des fêtes.

Une magie qu’elle ne goûterait plus jamais.

Elle ne vit pas Judy, mais l’homme au bandeau revint du stationnement, les mains vides. Il la vit tout de suite, entre deux rangées de sapins de Douglas cultivés avec amour, et coupés avec amour, en Oregon. Comme s’il manquait d’arbres dans les forêts locales ! Mais les vendeurs préféraient acheter en grand nombre d’une ou deux grosses compagnies pour éviter de négocier avec une foule de petits arboriculteurs.

— Avez-vous trouvé votre arbre?

Sa voix, riche avec cet accent du Sud, la tira de sa réserve habituelle.

— Pas encore, dit-elle. C’est…, c’était mon mari qui venait choisir l’arbre ici.

***

(FIN de l'extrait)

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Ces cinq histoires réconfortantes parlent d’épreuves et de nouveaux départs, et comment l’amitié ou même l’amour peuvent s’épanouir dans les pires conditions, tant qu’on ne perd pas espoir en l’avenir.

Le paria est une histoire parue dans l’anthologie Winter Holidays compilée par Kristine Kathryn Rusch. C’est la première apparition de Lady Byrd, une ornithologue distinguée qui résout des problèmes et aide parfois des âmes en peine. L’histoire qui clôture le recueil, le camion de Noël, survient dans les tâches d’une femme très fatiguée et stressée par les préparatifs de Noël.

Trois romances sont prises en sandwich entre ces deux histoires. Amour de gingembre se déroule au début des années 1980 et culmine dans une belle rencontre d’anciens hippies. L’action du corbeau se met en scène un acte de compassion par une personne elle-même démunie. Un sapin ce soir? se passe dans un marché public bien connu des Torontois.

Les histoires vont du réalisme à la fantasy et la romance, et les lieux vont de New York à Toronto en passant par la belle campagne des Appalaches. Toutefois, les questions posées sont vieilles comme l’humanité. Est-ce qu’il reste de la magie à Noël? Vais-je trouver un homme bon? Un ami fidèle? Puis-je protéger ma forêt?

Et le merveilleux peut jaillir d’un oiseau blessé trouvé dans le froid, ou bien d’un camion de livraison égaré dans une rue de banlieue.

À lire avec une bonne tasse de chocolat chaud !

Le gant

Couverture d’ouvrage : Le gant

Harcelé et surnommé le Pissenlit par la bande des Scorpions, Julien vit difficilement son année scolaire. Il puise du réconfort dans l'amitié des jumelles Sophie et Amélie, elles aussi ennuyées par les Scorpions. Un matin d'hiver, Julien trouve un gant dans la sloche. Il le lave, puis l'enfile.

Le gant lui insuffle une confiance nouvelle. Il brille dans les joutes d'improvisation.

Inspiré par l'exemple de Jules César, Julien cumule les succès et ridiculise Octave, le chef des Scorpions. Sophie la cartésienne estime que le gant n'est qu'une béquille psychologique. Amélie l'intuitive pressent une influence néfaste. Julien devient arrogant ; sa vengeance contre Octave prend une ampleur dramatique. Aveuglé par son ambition, Julien pourra-t-il se libérer de l'emprise subtile du gant?

Un drame qui dévoile avec finesse les racines de la corruption.

 

Parution :
Artistes de couverture :
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Extrait :

Le gant taché de boue se confond avec la neige sale.

D’habitude, Julien ne l’aurait pas remarqué. Il avance, courbé comme un escargot sous le poids de son sac à dos. Le froid mordant de février ne l’empêche pas d’étirer au maximum le temps de parcours vers son école. Aucune journée ne lui réserve de bonnes nouvelles...

À travers son nuage de soucis, son pied droit écrase une bosse élastique.

Julien recule aussitôt: aurait-il écrasé une souris imprudente? Ou un hamster suicidaire échappé de sa cage? Il sautille, pour examiner sa semelle.

Rien. Pas de sang collé. La bosse ne bouge pas.

Julien se penche, gardant en équilibre le poids de son sac à dos. L’objet est un gant. Deux doigts rigides dépassent de la sloche ambiante comme pour lancer un signal. Le garçon en a souvent vu, de ces petits « gants magiques » foncés qui jonchent les rues, à moitié détricotés.

Sauf que…

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Même raidi par le froid, le gant semble en bon état.

Plusieurs filles de l’école en portent. Si l’une d’elles en a perdu un, Julien pourrait le lui redonner… Mais il repousse cette idée : Ce sont des paires à deux piasses à la pharmacie, ça ne vaut pas la peine! De plus, les filles préfèrent les gants foncés ou vivement colorés : celui-ci est pâle, d’une couleur indéfinissable entre le beige et le gris pâle.

La surface lisse, du cuir sans doute, indique un gant de bonne qualité, comme ceux que porte la mère de Julien. Intrigué, l’adolescent tire un des doigts. Le cuir s’étire, mais sa prise glisse. Le garçon enlève une des grosses mitaines d’acrylique fabriquée quelque part en Asie. Le froid frigorifie sa main nue, mais il parvient à pincer le gant entre son pouce et son index. Avec un ha! De victoire, Julien l’arrache à la sloche.

Ses doigts palpent un cuir doux, mince et souple. Comme la plupart des gants se perdent en montant ou descendant d’une auto, Julien scrute la rue et l’entrée du dépanneur qui occupent le coin. Pas de deuxième gant. Le froid engourdit ses doigts.

Il glisse le gant trouvé dans l’une des poches de son sac à dos et remet sa mitaine.

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Critiques :Bibliothèque Paul-Mercier, au sujet deLe gant a écrit:

Intimidation, ambition, arrogance, popularité, pouvoir, amitié et rédemption se donnent rendez-vous dans ce drame fantastique qui dévoile le subtil jeu de la corruption.

--Bibliothèque Paul-Mercier, Blainville


Le Gant est un livre très court qui aborde l’intimidation, les racines de la corruption, et la force de l’amitié.

Vents d’Ouest n’existant plus en raison du décès de son éditeur Michel Lavoie,  on peut obtenir des exemplaires papier auprès de l'auteure.

 

Détails pratiques

longueur: 160 pages

Âges: 12 ans et plus

Prix: 10$

frais de poste: 3$ /1 exemplaire  - 5$/ 2 exemplaires  +1$/exemplaire supplémentaire

Pour un achat groupé (20 et plus) : pas de frais d'envoi, -20% sur le prix.

Pour les commander: indiquer "commande" dans le sujet ou "achat groupé"

 

Le garçon de carton

couverture

Théo, un travailleur humanitaire désabusé, rencontre un enfant-ouvrier d’une usine de carton, en Asie. La maturité et la résilience du jeune Malak, évoluant dans ces conditions difficiles, l’impressionnent.

Quand le garçon, du même âge que son fils, disparaît, Théo ne peut pas l’ignorer et laisser tomber. Sa quête de vérité soulève plus de questions que de réponse au sujet des pièges de l’aide structurée et des privilèges acquis.

Un drame psychologique sur fond de mondialisation, raconté par Michèle Laframboise, auteure maintes fois récompensée pour ses œuvres.

Parution :
Genres :
Étiquettes :
Extrait :

Le pied droit de Théo traversa le plancher.

Une combinaison d’équipements lourds, de climat tropical et des règlements de construction abâtardis avaient usé le bois pour lui donner une consistance de carton. Son talon heurta une solive de soutien qui courait sous le plancher, envoyant une onde de choc qui s’est réverbérée jusque sous son scalp.

Théo poussa un juron entre ses dents. Au moins, il n’était pas passé au travers des planches comme dans les dessins animés qui avaient si longtemps occupé ses samedis matin.

Des odeurs d’urine et de sueur empuantissaient l’endroit. Malgré la chaleur, il n’y avait pas une seule fenêtre ouverte dans l’usine. Sa blouse trempée collait à ses aisselles.

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Théo retira son pied, notant une éraflure sur sa peau. Il aurait dû porter ses bonnes chaussures de cuir au lieu de ces sandales. Il se demanda lequel des millions de germes qui grouillaient dans ce milieu s’était infiltré dans son sang.

Des éclats de rire éclipsèrent le vacarme ambiant.

Théo se tourna vers la rangée de garçons qui manipulaient les bruyantes machines. Les jeunes, dont l’âge allait de neuf ou dix ans à presque dix-huit, détournèrent le regard.

*

 

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Si vous appréciez la fiction humanitaire de Jean-Christophe Rufin, vous aimerez côtoyer Théo, un coopérant maladroit mais sympathique qui s'interroge sur son engagement. Procurez-vous Le garçon de carton pour vivre les contrastes saisissants que traverse Théo. Vous ne pourrez oublier Malak…