La spirale de Lar Jubal

Sur l’habitat de Lapsilis, jeunes et vieux s'échinent pour un rêve audacieux : une spirale de cultures qui ensemencera leur planète.

Cependant, les gens s’épuisent. Des rivalités opposent Noalli, la fière maîtresse du potager flottant, le talentueux Corom et l’arrogant Eimer, qui doute du bien-fondé de la spirale.

Puis, une maladie décime les récoltes. Qui veut saboter le rêve de Lar Jubal, le visionnaire disparu trop tôt? Chaaas doit enquêter, mais il est distrait par les yeux d’ambre de la belle Lali et son amitié grandissante pour Corom. Aidé par une fillette acrobate, il découvrira un secret qui met en danger bien plus qu’un rêve...

 

Parution :
Maison d’édition : Médiaspaul
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Extrait :

 

On aurait dit l’œuvre d’un sculpteur fou.

Une fontaine gelée, ses myriades de gouttelettes éparpillées parmi les étoiles, voilà le cœur éclaté d’une planète jadis accueillante.

Chaaas déglutit comme si un froid mortel avait asséché sa gorge. La découverte de Lapsilis avait suscité tant d’espoir parmi les mondes surpeuplés de l’Empire !

Hélas, au lieu d’une verdoyante planète, les émigrants avaient découvert un amas spectaculaire de poussières, de rocs et de glace.

Pendant leur long voyage, un astéroïde géant avait frappé Lapsilis. L’astéroïde devait passer au loin, mais il avait frôlé une naine noire mal cartographiée. L’étoile éteinte avait courbé sa trajectoire.

Le bolide dévié avait percuté de plein fouet la planète, traçant un chemin de feu dans l’atmosphère, évaporant les océans, carbonisant la végétation, crevant la croûte terrestre...

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Le manteau, cette chaude pâte de magma, n’avait pu garder sa cohésion. L’impact colossal avait exposé au vide le noyau de fer liquide. Libéré de sa prison, le métal surcomprimé avait giclé dans l’espace. Les océans vaporisés, puis glacés, forment un disque brillant autour des fragments.

Sous l’emprise de la gravité, les pelures de croûte terrestre et les morceaux du manteau tentent de se réunir. Chaque choc libère des traînées de débris, des grains de poussière de la taille d’un cargo...

Chaaas agrippe la rampe de la terrasse d’observation, placée à la sortie des ascenseurs. Seule une mince paroi de verre le sépare du vide glacial.

— Impressionnant, n’est-ce pas?

L’adolescent se retourne.

Sirius kho Delsi a déposé sa besace à terre pour mieux contempler l’immense casse-tête. Élancé comme une tige de garid, le questeur attire les regards. Les autres voyageurs le saluent poliment, jetant parfois un coup d’œil envieux sur les huit tresses qui soulignent le prestige de sa fonction.

*

Leur cargo a fait escale sur Lapsilis pour y prendre une cargaison de métaux et de céréales. Heureux de pouvoir se dérouiller les jambes, les passagers ont traversé les contrôles du port, puis sont descendus en ascenseur vers le sol de l’habitat.

De très loin, la colonie de Lapsilis évoquait une fusée du festival de Printemps : un long cylindre avec une mèche, terminé par un cône pointu. Quand le cargo s’est approché, la « mèche » est devenue un port auquel les vaisseaux s’arrimaient comme des grains sur un épi. La base du port, divisée en huit branches, soutenait une grande verrière laissant voir l’intérieur de l’habitat.

#

Chaaas kho Chlaan touche l’écusson d’assistant-questeur sur sa blouse. Son monde natal est désormais si loin... Quelle saison règne dans la ville de Talmur? Lar Chlaan, son père, est-il en train d’arracher les petits-soleils printaniers de leur jardin? Joue-t-il une partie de gomshak sous le grand arbre Bota au sommet de la colline?

L’adolescent consulte son bracelet intelligent. En calculant la durée du voyage dilatée par le passage à travers la trame espace-temps, il déduit que l’été s’est installé sur la douce colline de Talmur. Il imagine ses parents faisant une marche digestive, goûtant la fraîcheur du soir. Pensent-ils à lui?

 

 

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Le 4e tome de la Quête de Chaaas.

Exemplaire papier disponible auprès de l'auteure; pour se procurer la série complète

 

La reine Margot

La reine Margot - mystère

MON NOM, c’est Marguerite-Anouk Morand.
Dites Margot, c’est plus court.

Je demeure au sixième étage du centre
Baptiste.

J’ai quatorze ans, j’aime la crème glacée
menthe aux brisures de chocolat, les Space Girls
(sauf leur dernier CD), le ballon-volant quand
je pouvais jouer, et les romans. Tous les romans.
Tant à lire, et si peu de temps pour le faire !

Ce que je souhaite par-dessus tout ?
Voir le printemps.

Margot accepte mal le cancer qui lui a dérobé ses forces. Surnommée la reine par une patiente férue d'histoire, Margot observe la faune colorée du Centre Baptiste. Or, des morts suspectes ébranlent le fragile lien de confiance entre malades et soignants. Qui est cet ange de la mort que dessine le petit Jocelyn, muet?

Margot découvre vite que ses romans policiers ne contiennent pas toutes les réponses. Comme la reine historique, elle devra tout risquer pour protéger un innocent.

Parution :
Maison d’édition : Vents d'Ouest
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Extrait :

Journal de Margot – le mardi 13 octobre

 

MON POTEAU de sérum roule sur des roues de caoutchouc qui n’ont pas été changées depuis longtemps. Quand je marche dans le couloir, il y en a une qui grince, annonçant mon passage avec un crouyou-crouyou-crouyou! agaçant.

La docteure Lisette Magloire sort de son bureau à peine plus grand qu’une armoire, au sixième étage du centre Baptiste. Le centre Baptiste est un hôpital, mais les gens préfèrent dire un centre. Ça fait neutre, propre, ob-jectif, comme dit M. Sabourin, le directeur.

Lisette porte un sarrau bleu poudre de la même couleur que des pilules que je prends pour dire à mon estomac de ne pas s’emballer. La docteure n’a jamais les mains vides : elle tient des chemises de carton dans une main et sa vieille tasse de café dans l’autre.

Je repousse mon poteau de côté, ce qui fait grincer la petite roue. Crouyou-crouyou!

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Lisette lève les yeux de ses feuilles.

– Bonjour Margot ! Alors, ça roule ?

Avec moi, elle a un code : elle ne me demande jamais, comme le reste du monde, si ça va. À une telle question, que puis-je répondre ?

Oui, nous allons bien, mon cancer et moi…

– Ça roule, dis-je.

Je la regarde en face. Je ne suis pas grande pour mon âge, et Lisette Magloire est plutôt trapue.

Elle remarque le gros roman policier accroché au poteau, dans un filet. Par l’épaisseur du livre et la position du signet, elle déduit que j’ai lu plus de deux cents pages depuis ce matin.

Un nuage de boue monte dans ses yeux. Je ne sais pas si c’est de l’approbation, car je suis une liseuse féroce, ou de l’ennui, car je ne fais rien d’autre de mes journées.

Ma condition m’a valu une dispense de la troisième secondaire. J’ai gardé seulement les manuels d’histoire et de géographie. L’histoire parce que c’est un voyage dans le temps, et la géo parce que les images aériennes déploient des paysages à faire rêver…

J’espère de tout mon cœur voir le prochain printemps. Mais, au « cas où », je lis tous les livres qui figurent sur une liste que j’ai compilée avec Internet.

J’ai une pile de trente-cinq livres.

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Critiques :Les lectures de Prosperyne au sujet deLa reine Margot a écrit:

J'ai été agréablement surprise par ce petit polar pour ados.  L'intrigue y est diablement bien menée.  

Sophie Lit au sujet deLa reine Margot a écrit:

Michèle Laframboise crée ici une histoire à la fois touchante et captivante

Elsa Moulin au sujet deLa Reine Margot a écrit:

Ici, pas de déprime, seulement de la ténacité et la rage de vivre. Et aussi un suspens haletant.


La maison Vents d'Ouest a malheureusement cessé ses activités. Pour commander des exemplaires papier directement auprès de l'auteure, aller ici 

Livre broché

Dimensions : 4.5 x 7 po épine: 0.75 po

Longueur: 308 pages

ISBN: 978-2-89537-328-5 broché

 

Le gant

Couverture d’ouvrage : Le gant

Harcelé et surnommé le Pissenlit par la bande des Scorpions, Julien vit difficilement son année scolaire. Il puise du réconfort dans l'amitié des jumelles Sophie et Amélie, elles aussi ennuyées par les Scorpions. Un matin d'hiver, Julien trouve un gant dans la sloche. Il le lave, puis l'enfile.

Le gant lui insuffle une confiance nouvelle. Il brille dans les joutes d'improvisation.

Inspiré par l'exemple de Jules César, Julien cumule les succès et ridiculise Octave, le chef des Scorpions. Sophie la cartésienne estime que le gant n'est qu'une béquille psychologique. Amélie l'intuitive pressent une influence néfaste. Julien devient arrogant ; sa vengeance contre Octave prend une ampleur dramatique. Aveuglé par son ambition, Julien pourra-t-il se libérer de l'emprise subtile du gant?

Un drame qui dévoile avec finesse les racines de la corruption.

 

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Le gant taché de boue se confond avec la neige sale.

D’habitude, Julien ne l’aurait pas remarqué. Il avance, courbé comme un escargot sous le poids de son sac à dos. Le froid mordant de février ne l’empêche pas d’étirer au maximum le temps de parcours vers son école. Aucune journée ne lui réserve de bonnes nouvelles...

À travers son nuage de soucis, son pied droit écrase une bosse élastique.

Julien recule aussitôt: aurait-il écrasé une souris imprudente? Ou un hamster suicidaire échappé de sa cage? Il sautille, pour examiner sa semelle.

Rien. Pas de sang collé. La bosse ne bouge pas.

Julien se penche, gardant en équilibre le poids de son sac à dos. L’objet est un gant. Deux doigts rigides dépassent de la sloche ambiante comme pour lancer un signal. Le garçon en a souvent vu, de ces petits « gants magiques » foncés qui jonchent les rues, à moitié détricotés.

Sauf que…

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Même raidi par le froid, le gant semble en bon état.

Plusieurs filles de l’école en portent. Si l’une d’elles en a perdu un, Julien pourrait le lui redonner… Mais il repousse cette idée : Ce sont des paires à deux piasses à la pharmacie, ça ne vaut pas la peine! De plus, les filles préfèrent les gants foncés ou vivement colorés : celui-ci est pâle, d’une couleur indéfinissable entre le beige et le gris pâle.

La surface lisse, du cuir sans doute, indique un gant de bonne qualité, comme ceux que porte la mère de Julien. Intrigué, l’adolescent tire un des doigts. Le cuir s’étire, mais sa prise glisse. Le garçon enlève une des grosses mitaines d’acrylique fabriquée quelque part en Asie. Le froid frigorifie sa main nue, mais il parvient à pincer le gant entre son pouce et son index. Avec un ha! De victoire, Julien l’arrache à la sloche.

Ses doigts palpent un cuir doux, mince et souple. Comme la plupart des gants se perdent en montant ou descendant d’une auto, Julien scrute la rue et l’entrée du dépanneur qui occupent le coin. Pas de deuxième gant. Le froid engourdit ses doigts.

Il glisse le gant trouvé dans l’une des poches de son sac à dos et remet sa mitaine.

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Critiques :Bibliothèque Paul-Mercier, au sujet deLe gant a écrit:

Intimidation, ambition, arrogance, popularité, pouvoir, amitié et rédemption se donnent rendez-vous dans ce drame fantastique qui dévoile le subtil jeu de la corruption.

--Bibliothèque Paul-Mercier, Blainville


Le Gant est un livre très court qui aborde l’intimidation, les racines de la corruption, et la force de l’amitié.

Vents d’Ouest n’existant plus en raison du décès de son éditeur Michel Lavoie,  on peut obtenir des exemplaires papier auprès de l'auteure.

 

Détails pratiques

longueur: 160 pages

Âges: 12 ans et plus

Prix: 10$

frais de poste: 3$ /1 exemplaire  - 5$/ 2 exemplaires  +1$/exemplaire supplémentaire

Pour un achat groupé (20 et plus) : pas de frais d'envoi, -20% sur le prix.

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